Bâtiments agricoles ayant fait l'objet d'une démarche architecturale
Chai Les Aurelles
Programme : Chai
Année de réalisation : 2001
NIZAS HERAULT (FRANCE)
Maître(s) d'oeuvre :
PERRAUDIN Gilles, architecte
CALDER, BET Structure
Maître(s) d'ouvrage : GAEC Les Aurelles
Surface : 665 m2 (surface utile)
Entrepreneur(s) : CGC (gros oeuvre)
Ressources : AMC n°121, décembre 2001 - janvier 2002
Photographies : © CAUE du Loiret ; Jean-Yves BLANCHIN.
CHAIS | PIERRE | AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Le GAEC les Aurelles, produit un vin AOC des Côteaux du Languedoc selon des critères d'agriculture biologique. Ce vin de terroir est élaboré en quantité limitée (35 000 bouteilles/an), à destination de la restauration et des " belles caves ". Soucieux de son image de marque mais aussi de donner toute sa cohérence à son projet d'exploitation Bazile Saint-Germain, le maître d'ouvrage, a projeté avec l'architecte Gastaldi un bâtiment respectant l'environnement tant dans son implantation que dans son usage. Le bâtiment, conçu par Gilles Perraudin, est réalisé en pierres massives suivant une démarche environnementale. l'implantation dans la pente, associée à l'emploi de maçonneries en pierres massives ourdées à la chaux naturelle, à une toiture végétalisée et à une ventilation/rafraîchissement par un puits canadien confère une stabilité thermique aux locaux. Dès lors, l'ambiance nécessaire à l'élaboration et à la conservation du vin est assurée de façon naturelle comme dans une cave troglodyte. Les blocs de calcaire de coquillier (2,20 X 0,75X 0,90 m) cumulent les rôles de structure, de parement extérieur, de parement intérieur, et d'isolant thermique et phonique. Ce module, unique sur l'ensemble du bâtiment, assure à la composition architecturale une rigueur dénuée de toute fioriture. d'un point de vue fonctionnel, la construction reprend une typologie viticole classique en disposant les chais dans une partie de l'édifice, le stockage, les bureaux laboratoires et le garage atelier dans l'autre. Malgré sa surface limitée, le bâtiment présente un aspect monumental et semble hors du temps tout en dégageant une expression contemporaine porteuse d'une démarche de développement durable. Pourtant, situé en limite du village, le chai se trouve peu à peu cerné par un lotissement pavillonnaire récent sans caractère; une pollution visuelle en totale opposition au soin apporté à l'inscription du bâtiment dans l'environnement.